Sonia sortait de la chambre de son fils, après une heure passée à tenter de le calmer. À quatre jours de la macabre découverte, tout le quartier était sous le choc, et Art sanglotait sans discontinuer.

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  Évelyna n’avait pas reparu. La police la cherchait activement tandis que Murielle, installée chez elle, se languissait d’avoir de ses nouvelles. Elle avait décidé de résider plusieurs jours sur place, jusqu’au retour de sa sœur. À l’entendre, elle n’avait rien de plus intéressant à faire. Sonia était passée la voir plusieurs fois pour lui témoigner son soutien, rêvant de pouvoir l’aider plus efficacement.

 

  Art n’était pas allé à l’école depuis tout ce temps, mais elle comptait le pousser à y retourner, pour le contraindre à s’animer. Bien que partageant sa tristesse, elle refusait qu’il s’y enfermât.

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  « Comment va-t-il ? demanda Florent lorsqu’elle le rejoignit au salon.

– Un peu mieux, il est plus calme. Pauvre gosse, il ne comprend rien à ce qui se passe.

– Comme nous tous… »

 

  Son mari était assis sur le canapé et elle amorça un mouvement pour le rejoindre. Puis, se ravisant, elle alla se servir une tasse de thé dans la cuisine. Comme elle lui tournait le dos, elle ne réalisa pas immédiatement qu’il s’était levé pour s’approcher d’elle.

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  « Tu ne sors plus », dit-il sur le ton de la constatation étonnée.

 

  Elle sursauta. Appuyé contre le chambranle de la porte, il la regardait avec une curiosité teintée d’un soupçon de lassitude.

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  « J’ai envie d’être près de mes enfants, répondit-elle.

– Et de moi ?

– Je ne sais pas. Tu es loin.

– Tu es loin aussi, Sonia.

– Tu bosses tout le temps, et quand tu ne bosses pas, tu pars tirer des lapins et des faisans avec tes copains.

– Et ce serait pire que tortiller de la fesse avec une bande d’écervelées bourrées ? Tu vaux mieux que ça, chérie. »

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  Elle fut touchée par l’absence de moquerie de son ton, ainsi que par la tendresse 

 

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